ABDOU DIAGNE partage son expérience avec nous

21/07/2015 10:37

Bonjour, je m'appelle Abdou DIAGNE, 31 ans. Je suis diplômé en Science Politique à Paris, à la Sorbonne. J’ai aussi eu un Master II en Sociologie et un Master I en Conflit social et développement à l'université de Strasbourg. J'ai commis à ce jour deux ouvrages, et je suis aussi tenancier de deux blogs. Je porte une triple casquette de Sociologue-Politiste et Écrivain. Je suis le Directeur Général du Cabinet de conseil en Stratégie et Politique Joggal Consulting International. Nous intervenons dans le Coaching, Leadership et développement personnel, le Conseil et Stratégies d’entreprises et Politiques, la Formation et le Gestion de Projet.

 

Vos débuts dans l'entrepreneuriat

J’ai démarré mon activité d’entrepreneur cela va faire bientôt une année. Après mes études et une pige à l’Unesco où j’ai vraiment eu l’opportunité d’être confronté au plus haut niveau de décision dans la gestion et la réalisation de projet, le choix de me mettre à mon compte s’imposait tout naturellement. J’ai dû décliner toutes les propositions qui s’offraient à moi pour me lancer à l’aventure. Croyez-moi, ce n’est rien de dire que c’est une aventure. On a beau estimer les turpitudes du métier, ce n’est qu’une fois dedans qu’on a une idée de l’ampleur et de la richesse du travail.

 

Pourquoi vous vous êtes lancés dans l'entrepreneuriat?

A dire vrai, il me serait difficile de vous dire à quelle moment de ma vie j’ai couché sur du papier mon projet de devenir entrepreneur. Avec du recul, avec un peu de prétention, je peux dire qu’après des années passées à la Sorbonne et l’Unesco, on se sent pousser des ailes et l’on se dit mais pourquoi pas moi. Il y a deux ou trois ans, je me suis promis que mon travaille ferait le lien entre le Conseil, la Politique et la Sociologie. De fil en aiguille, le projet s’est dessiné. Maintenant que je suis dedans, chaque matin, au réveil, je suis encore plus convaincu que c’est ma voie. Je peux rester au bureau jusque tard la nuit ou même y passer la nuit, si besoin. Etre entrepreneur pour moi, c’est comme être dans une barque et être le seul maître à bord. Si la barque doit arriver à bon port le choix de l’ambition et de la motivation nous appartient. Je ne pourrai imaginer meilleur challenge.

 

Des difficultées rencontrées?

Les difficultés, il y’en a un bon nombre. On a beau s’attarder sur les milliers de livres de prévention aux risques de l’entrepreneuriat, y passer des heures, cela empêchera difficilement de se heurter aux diktats de l’aventure. Si je devais en retenir deux, ce serait la difficulté de se faire connaître et la faible perception que les gens ont du métier de Conseil. Mais ces certitudes font le charme du métier. C’est des raisons supplémentaires pour se lever le matin et se lancer à atteindre les objectifs pensés la veille.

 

Quelles consignes donneriez-vous aux entrepreneurs débutants, qui hésitent à se lancer?

Un nouvel entrepreneur doit être conscient des difficultés qu'il risque de rencontrer tout au long de son activité. Créer une entreprise est un cycle d’échecs et d’apprentissages mais des chutes entrecoupées de bonheur. La réussite est au bout et seule la persévérance peut nous y faire parvenir. Ce n’est pas des consignes dont a besoin un nouvel entrepreneur. Si l’on doit suivre une voie déjà tracée, ce n’est plus entreprendre. Entreprendre revient à casser l’ordre établi. Un conseil, je peux m’amuser à le donner. Le principal obstacle d’un nouvel entrepreneur c’est soi-même. La réussite ne rime pas avec la précipitation. Il faut voir une entreprise nouvelle comme un nouveau-né. Une longue vie de hauts et de bas l’entend. Ce serait le détruire d’attendre de lui qu’il marche au bout d’une semaine. Une entreprise a le même cycle de vie qu’un être vivant.

 

Un mot de fin

Le mot de la fin serait un extrait de mon premier roman, Retour au pays, entre rêve et cauchemar. A l’occasion, je l’adresse aux jeunes entrepreneurs africains. Nous avons un choix à faire : laisser entrer la lumière en faisant le choix de l’audace et de entrepreneuriat pour réveiller le continent ou laisser les volets fermés et subir la loi des autres.

Merci JEA de l'initiative, c'est à saluer.