Diane Sanou partage son expérience avec nous
Je suis Diane Sanou, monteuse vidéo et aussi réalisatrice. Puis en parallèle jeune entrepreneure dans le social pour un meilleur vivre des populations dans le besoin. Ce concept permet de faire baisser les coûts des denrées alimentaires, de l’eau, d’une production, d’un article nécessaire en faisant appel au bon sens, à la concurrence, au financement participatif….
Vos débuts dans l’entrepreneuriat
Tout commence en 2000 à l’Université de Ouagadougou par une promotion sur les calculatrices scientifiques. A mon arrivée sur le campus, les calculatrices coutaient entre 2500 et 3000 FCFA. J’ai pris donc attache avec un grossiste qui était d’accord pour faire un prix forfaitaire sur le campus. L’opération "une calculatrice à 1400 FCFA" a ainsi vu le jour. Il faut savoir qu’un ticket resto fait 100 FCFA au restaurant universitaire cela fait donc une économie de 1100FCFA par calculatrice achetée et donc 11 repas pour un étudiant.
La première année plus de 400 calculatrices vendues, la seconde environ 600. Après cela le prix des calculatrices a baissé sur le campus et si je ne m ’abuse, on y trouve à présent les mêmes calculatrices à 1200FCFA.
Voilà c’est ce que j’appelle de l'entrepreneuriat social. Offrir la possibilité d’acheter à juste prix pour que le consommateur puisse avoir un meilleur vivre.
Pourquoi vous vous êtes lancées dans l’entrepreneuriat ?
Je me suis lancée dans entrepreneuriat social afin d’apporter ma petite pierre à la construction du développement de l’Afrique. Nous avons certes besoin d’argent en Afrique mais nous avons besoin d’initiatives qui permettent une meilleure répartition des gains. Il ne faut pas que ce soit juste une poignée de personnes qui aient le maximum d’argent. Le fossé entre riche et pauvre ne cesse de s’agrandir et il est temps qu’une passerelle relie ces deux mondes et que chacun puisse vivre dans la décence.
Quelles ont été les difficultés rencontrées ?
Dès qu’on parle de social, il y a toujours ceux qui voient la marge bénéficiaire qu’ils vont perdre ou leur monopole sur certains domaines.
La dernière campagne que j’ai pilotée était le financement participatif pour la réalisation du dessin animé Afrogame (www.youtube.com/watch?v=fh9u1n0k22o)
Nous avons eu à peine 20% de la somme nécessaire. Pourtant le concept est innovant et original. En outre je suis sure que de nombreux producteurs pourraient trouver dans ce projet une pépite d’or ou un diamant brut car il tient la route. Pourtant malgré de nombreux courriers, mails, et coups de fil, nous avons rencontré très peu de soutien auprès des sociétés et entreprises et institutions. C’est connu on ne prête qu’aux riches.
Alors si jamais un producteur ou une institution désire investir dans une série animée africaine originale contactez moi sur kaliadys@outlook.com.
Quel message avez vous à l'égard des jeunes, qui hésitent à se lancer?
Ne regardez pas les difficultés car le monde des affaires rime avec difficultés. Donc persévérez car si votre projet est bon il finira bien par aboutir.
Un mot de fin
L'entrepreneuriat est l’un des moyens qui permettra un mieux-être des populations africaines. Persévérons donc!