Ramatoulaye Boucoum Fall partage son expérience avec nous

11/12/2015 10:18

Je m'appelle Ramatoulaye Bocoum Fall, jeune sénégalaise de 26 ans et chargée des ressources humaines d'une Pme de la place. J'ai fait mes études universitaires en France, Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles (CPGE), Institut d'Etudes Politiques (IEP) et Institut d'Administration des Entreprises (IAE) où j'ai obtenu mon Master II en Management des Ressources Humaines. Je suis rentrée en 2014 au Sénégal, certaine de pouvoir y travailler mais aussi d'y développer mon activité personnelle.

 

Présentation de Adaa Ada :         

Adaa Ada signifie le retour à la tradition. C'est une marque sénégalaise de produits capillaires 100% naturels faits à base d'éléments naturels tels que le beurre de karité, le beurre de mangue, d'huiles végétales telles que le ricin, le coco, l'avocat, d'huiles essentiels, d'hydratants et d'actifs naturels. Travaillant sur nos biens et savoir-faire locaux, Adaa Ada commercialise des produits qui se veulent non seulement naturels mais aussi sénégalais et africains afin de répondre au mieux aux besoins de nos types de cheveux. Adaa Ada se veut être une marque qui communique et véhicule un message, à savoir: aider la communauté noire africaine, à connaitre et à prendre soin de leurs cheveux sans les agresser et naturellement.

Vos débuts dans l’entrepreneuriat :       

Je n'étais pas du tout destinée à être entrepreneuse, ça ne m'a jamais traversé l'esprit. Mais c'est lors de mon retour au naturel, que cette passion et cette curiosité des cheveux sont nées. J'ai commencé à m'intéresser aux produits naturels qui répondaient aux besoins de nos types de cheveux.

Dès lors j'ai commencé à fabriquer des produits capillaires. Et voyant les résultats, de nombreuses personnes m'ont demandé de leur en vendre. Mon entourage m'a poussé à croire à ce projet et Février 2015 je me suis lancée.

 

Pourquoi vous vous êtes lancée dans l’entrepreneuriat ?

Je me suis découverte une fibre entrepreneuriale et j'en suis sure que c'est la clé de la réussite pour notre pays. Entreprendre me permet de porter mon projet personnel et de le mener de bout à bout tout en me donnant les moyens de réussir, c'est un challenge. En plus débuter cette aventure, m'a également permis de découvrir une autre Ramatoulaye, celle qui en veut, celle qui croit en elle, celle qui veut partager haut et fort son message et surtout celle qui s'épanouit et s'accomplit dans ce qu'elle aime.

 

Quelles ont été les difficultés rencontrées ?        

Le plus grand des problèmes auquel je suis confrontée depuis le début c'est l'approvisionnement en matières premières. Parce qu'au Sénégal il est très difficile de trouver les éléments naturels en grande quantité suffisante, je suis obligée d'acheter à l'étranger et le coût est énorme.  Raison pour laquelle, aussi difficile que cela puisse être, mon objectif est de produire localement mes matières premières. Certains des éléments sont disponibles en quantité et en qualité au Sénégal. Il nous suffit juste d'avoir la technique et les moyens de les produire.

 

Quel message avez-vous à l'égard des jeunes, qui hésitent à se lancer?             

Je leurs dirais de croire en eux et en leurs projets. De se dire que c'est possible et de se donner le moyen de réussir. Et surtout de ne pas tout attendre de l'État et des Institutions. Personne ne peut construire nos rêves à notre place.

 

Un mot de fin

J'encourage les jeunes à se lancer dans entrepreneuriat. Certes la route est semée d'embuches mais le développement de notre pays passe par nos mains et je suis convaincue que l'une des voies de la réussite passe par l'entrepreneuriat.